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29-Jun-2025 --
Pour ce dimanche 29 juin, j’avais prévu d’aller visiter le point 43°N,0°.
C’est le point de confluence le plus proche de chez moi, mais ça a été le plus difficile jusqu’à présent.
J’avais repéré l’endroit sur les cartes IGN et j’avais lu les différents narratifs, notamment celui de Rainer Mautz.
J’avais beaucoup aimé l’idée d’y aller à vélo, cela me semblait une bonne approche.
J’avais préparé l’itinéraire et j’attendais d’avoir le temps et une météo favorable.
Cette semaine, la météo annonçait depuis plusieurs jours de grosses chaleurs mais pas d’orages.
J’avais acheté mes billets de train pour Lourdes dès le mardi.
Je me suis levé à 6h pour prendre le train de 6h55 au départ de Pau.
J’avais déjà préparé mon sandwich et mon vélo la veille.
Arrivé à Lourdes (400m d’altitude) à 7h22, je suis passé par Lugagnan, puis juste avant Juncalas, j’ai tourné à droite en direction du sud en longeant le cours d’eau du Néez.
Un peu après Ourdon, la piste n’est plus bitumée, la pente s’élève un peu plus.
Il faisait de plus en plus chaud.
En plein soleil, je n’allais pas assez vite pour éviter que les taons ne se servent sur moi.
J’ai donc continué en poussant le vélo, et en m’arrêtant régulièrement dès que je trouvais un coin d’ombre pour les chasser.
Heureusement, vers 1240m, la pente s’inverse, j’ai pu remonter sur mon vélo et les taons m’ont laissé tranquille jusqu’à la cabane décrite par Rainer (vers 1200m d’altitude), où je suis arrivé vers 12h30.
La cabane est très bien équipée pour y passer une nuit.
Après avoir mangé mon sandwich, j’ai sorti mes chaussures de rando et mes bâtons de marche de ma sacoche, j’ai laissé mon vélo et j’ai continué à pied.
Le point est localisé vers 1380m d’altitude environ (180m plus haut) et il n’y a aucune piste qui y mène à travers la forêt de Bigaloume.
J’avais donc bien regardé le profil de la pente et les courbes de niveau pour planifier mon itinéraire.
La carte de chaleur Strava montre ce qui semblait être un chemin pour rejoindre la crête de Bigaloume depuis la cabane.
En réalité, il y a bien un balisage mais c’est très raide. Il s’agit probablement de l’itinéraire emprunté par les coureurs d’une course de trail.
Une fois arrivé sur la crête, je l’ai longée vers l’ouest sud-ouest puis j’ai redescendu la pente le plus régulièrement possible vers l’ouest.
Dans la forêt, il y a des sortes de pistes formées par des animaux, sans doute des chevreuils, comme celui que j’ai vu dans la clairière.
En empruntant ces pistes très prudemment, j’ai réussi à atteindre le point de confluence au bout d’une heure après avoir quitté la cabane.
Il n’a pas été facile d’obtenir un nombre satisfaisant de zéros à cause des arbres qui empêchent d’avoir une vue directe sur les satellites GPS.
J’ai tout de même réussi, puis j’ai pris les photos des 4 points cardinaux.
Pour repartir, je suis revenu sur mes pas vers l’est cette fois.
Je pense que ce point de confluence doit être très difficile d’accès par un autre chemin.
La pente est vraiment très raide et il faut progresser à flanc en choisissant bien ses passages.
Il y a des rochers en surplomb, et le terrain doit être glissant lorsque le temps est humide.
Sans les pistes d’animaux, ce serait encore plus difficile.
Il vaut mieux avoir l’habitude de la montagne.
Après 250m, j’ai quitté ma trace pour me diriger vers l’est nord-est pour rejoindre la clairière de Bigaloume par un chemin plus direct qu’à l’aller jusqu’à la cabane où j’avais laissé mon vélo.
Après avoir retrouvé mon vélo, j’ai effectué la descente par le chemin balisé de la course de trail.
Il longe le ruisseau de Bigaloume puis le ruisseau de Nabias.
C’est plutôt raide à travers la forêt et j’ai parcouru la plupart du trajet à côté du vélo pour pouvoir le retenir dans la pente.
Je conseille plutôt de revenir par le même chemin qu’à l’aller (par Ourdon).
Une fois dans la vallée du Néez, j’ai retrouvé la route que j’ai suivie jusqu’à Gazost, puis le col de Lingous, les Angles et retour à Lourdes.
Je suis arrivé juste à temps pour prendre le train climatisé qui m’a ramené à Pau.
C’était une journée éprouvante, mais j’étais très content de ma réussite.
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English
29-Jun-2025 -- For this Sunday, June 29th, I had planned to visit the 43°N, 0° point.
It's the closest confluence point to my home, but it's been the most difficult so far.
I had spotted the place on IGN maps and read the various narratives, especially Rainer Mautz's.
I really liked the idea of going there by bike; it seemed like a good approach.
I had planned the route and was waiting for the right time and favorable weather.
This week, the weather forecast had been predicting intense heat for several days but no thunderstorms.
I had bought my train tickets to Lourdes on Tuesday.
I got up at 6:00 a.m. to catch the 6:55 a.m. train from Pau.
I had already prepared my sandwich and my bike the day before. Arriving in Lourdes (400m altitude) at 7:22 a.m., I passed through Lugagnan, then just before Juncalas, I turned right heading south along the Néez stream.
A little after Ourdon, the track was no longer paved, and the slope steepened a little.
It was getting hotter and hotter.
In the blazing sun, I wasn't going fast enough to avoid the horseflies using me.
So I continued pushing the bike, stopping regularly as soon as I found a shady spot to chase them away.
Fortunately, around 1240m, the slope reversed, I was able to get back on my bike, and the horseflies left me alone until I reached the hut described by Rainer (around 1200m altitude), where I arrived around 12:30 p.m. The hut is very well equipped for a night's stay.
After eating my sandwich, I took my hiking boots and walking poles out of my bag, left my bike, and continued on foot.
The point is located at about 1,380m (180m higher) and there are no trails leading to it through the Bigaloume forest.
So I had carefully examined the slope profile and level lines to plan my route.
The Strava heat map shows what appeared to be a path to reach the Bigaloume Ridge from the hut.
In reality, there are marked trails, but it's very steep. This is probably the route taken by runners in a trail race.
Once I reached the ridge, I followed it west-southwest, then descended the slope as steadily as possible toward the west. In the forest there are some sort of tracks made by animals, probably deer, like the one I saw in the glade.
By following these trails very carefully, I managed to reach the confluence point about an hour after leaving the hut.
It wasn't easy to get a satisfactory number of zeros because of the trees blocking a direct view of the GPS satellites.
I still managed, and then I took photos of the four cardinal points.
To leave, I retraced my steps back, towards the east this time.
I think this confluence point must be very difficult to access by any other route.
The slope is really very steep, and you have to progress along the side, choosing your paths carefully.
There are overhanging rocks, and the ground must be slippery when the weather is wet.
Without the animal tracks, it would be even more difficult. It's best to be used to the mountains.
After 250m, I left my trail to head east-northeast to reach the Bigaloume glade by a more direct route than the one I had taken on the way there to the hut where I had left my bike.
After joining my bike, I descended along the marked trail running path.
It runs alongside the Bigaloume stream and then the Nabias stream.
It's quite steep through the forest, and I walked most of the way alongside my bike to be able to hold it on the slope.
I recommend returning the same way I took on the way there (via Ourdon).
Once in the Néez Valley, I found the road I followed to Gazost, then the Lingous Pass, Les Angles, and back to Lourdes. I arrived just in time to catch the air-conditioned train back to Pau.
It was a trying day, but I was very pleased with my accomplishment.